Aoi venait d’arriver. Il avait prit un avion depuis Tokyo qui s’était posé presque ½ heure auparavant. Il avait ensuite attendu peu de temps pour récupérer ses affaires et était allé en ville à pied. A pied ? Oui, il avait eu une envie soudaine de marcher en sortant de l’avion.
Il passa devant une supérette et remarqua qu’elle vendait des journaux. Il s’arrêta donc, entra et acheta le dernier magasine où il apparaissait et un journal économique –il était le futur patron d’une multinationale. Il ne le faisait pas d’habitude car il ne s’intéressait pas vraiment à son image -et sa mère les achetaient tous de toute façon- mais il avait eu du plaisir à travailler lors du dernier shooting et désirait voir le résultat. Après la supérette, il continua son chemin. Dans les rues, il attirait l’attention par sa beauté et par le fait qu’il était connu. Il entendit plusieurs «Regardes, c’est Mr. Toshiga ! » ou « C’est Aoi Toshiga, le mannequin ! ».
Il ne s’en préoccupait pas lorsqu’une merveilleuse odeur lui taquina soudainement l’odorat. Il regarda autour de lui et s’aperçu qu’elle venait d’un fleuriste situé à quelques mètres. Il regarda la vitrine et vit de nombreux bouquets qui étaient bien coordonnés. Ayant appris la composition florale comme tout enfant d’une noble famille japonaise traditionnelle, Aoi entra intrigué.
Une jeune fleuriste lui demanda s’il avait un besoin ou une envie particulière et le regarda d’un air intrigué comme si elle l’avait déjà rencontré mais impossible de savoir où. Il déclina son offre et lui appris qu’il désirait découvrir seul. Il fit le tour des étagères et présentoirs en admirant ou critiquant certains bouquets mais jamais à haute voix. Outres des bouquets, il y avait aussi des arrangements floraux. Il en trouva un beau et demanda la permission d’avoir une chaise et de l’esquisser. Permission qui lui fut vite accordée car la fleuriste venait de se souvenir de son identité. Elle lui apporta même une table et un thé. Il commença son dessin et avait en même temps vu sur l’extérieur de la boutique. Parfois, il dessinait un passant vite fait. Il ne faisait pas bien attention a son visage mais croquai ses vêtements. Puis il se remit à son travail.
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